Berne (ats) La hausse moyenne est de 18%, selon une étude annuelle du syndicat. "L'acceptation massive de l'initiative Minder n'a pas permis de juguler l'augmentation des salaires des 'top managers'", a dit Jacques-André
Maire, vice-président de Travail.Suisse, devant les médias à Berne, selon le texte de son discours.
Si certains très hauts salaires ont diminué, les rémunérations des managers caracolent toujours à un très haut niveau. Travail.Suisse cite l'exemple de l'entreprise pharmaceutique Roche, qui décroche la première place pour l'écart
salarial de 1 à 253 pour le président sortant du conseil d'administration, Franz Humer, et un rapport de 1 à 230 pour le CEO, Severin Schwan, par rapport au plus bas salaire.
Malgré l'initiative Minder, qui interdit les indemnités d'entrée et de départ, celles-ci continuent d'être versées, car les entreprises peuvent contourner les règles de différentes manières, dénonce l'organisation syndicale. Selon elle, le développement des salaires des managers a contribué à la perte de confiance de la population vis-à-vis de l'économie.
Bannir les indemnités
Travail.Suisse propose plusieurs mesures pour rectifier le tir. Par exemple un renforcement du droit de la société anonyme, afin d'éviter que l'interdiction des indemnités d'arrivée et de départ puisse être contournée. La faîtière suggère aussi une transparence fiscale pour les très hauts revenus et une discussion politique sur une contribution de solidarité.
Le syndicat s'en prend aux baisses d'impôts pour les sociétés, comme le prévoit notamment la 3e réforme de l'imposition des entreprises. Selon lui, ce sont en premier lieu, la classe moyenne et les travailleurs avec de bas revenus qui vont subir la réduction des prestations due à la perte de recettes fiscales des pouvoirs publics.
Travail.Suisse a analysé pour la 11e fois consécutive l'écart l'écart entre les salaires les plus hauts et les plus bas, dans 27 entreprises suisses. Unia s'est livré la semaine passée au même exercice pour 41 grandes entreprises, avec des conclusions comparables. L'an passé, les écarts entre les salaires les plus élevés et les plus bas se sont à peine réduits, notait le syndicat.