Berne (ats) La collaboration entre l'assurance-invalidité (AI) et les employeurs fonctionne déjà, mais elle est principalement basée sur des cas précis, note l'étude. Celle-ci recommande de développer davantage leurs offres de conseils spécifiques pour soutenir plus efficacement les entreprises.
Ces dernières se sentent particulièrement dépassées et impuissantes face à des employés atteints de troubles psychiques. Les collaborateurs "difficiles" sont souvent licenciés au bout d'une période assez longue, afin de "résoudre" le problème, rappelle le deuxième programme de recherche sur l'AI, mené entre 2010 et 2015.
L'information sur les questions de santé au travail devrait être renforcée dans les entreprises afin d'inciter celles-ci à prendre des mesures préventives et à repérer plus rapidement les personnes à risque. Des mesures pourront alors être prises pour adapter leur environnement de travail afin qu'elles ne soient pas licenciées.
Les offices AI devraient également consolider leur coopération avec les médecins ou les assurances d'indemnités journalières, notamment dans le cadre des conseils donnés aux entreprises pour plus d'efficacité.
Les deux études recommandent également la sensibilisation aux maladies psychiques en amont, à l'école ou pendant l'apprentissage afin de détecter le plus tôt possible les jeunes atteints de problèmes psychiques.
L'Office des assurances sociales acquiesce sur le principe, mais y voit un danger: celui de médicaliser des difficultés ordinaires, lors du développement de la personnalité et dans le cursus de formation. Il vaut donc mieux accompagner et soutenir ceux qui ont déjà été diagnostiqués dans la (ré)insertion sur le marché du travail.