Zurich (ats) Les quelque 100 ORP que compte la Suisse représentent en premier lieu des institutions de réinsertion professionnelle, a déclaré à Zurich Boris Zürcher, responsable de la direction du travail au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans le cadre d'une table ronde. Leur domaine de compétence principale consiste à conseiller, orienter et contrôler les personnes en recherche d'emploi.
L'objectif premier consiste à réinsérer les personnes concernées dans le monde de l'emploi. Le placement actif des demandeurs d'emploi, lequel permet aux collaborateurs des ORP de contacter les services du personnel des entreprises, ne constitue en revanche qu'une tâche subsidiaire. La majorité des ORP ne dispose pas des compétences nécessaires en la matière.
"Je mets dès lors en garde contre une surcharge de travail pour les ORP et des attentes trop élevées dans le cadre de la mise en oeuvre de la préférence indigène. Confier de nouvelles tâches supplémentaires se fait au détriment de la mission première", a dit M. Zürcher.
Coût estimé à 400 millions de francs
Et proposer un tel service de placement à l'échelle nationale coûterait près de 400 millions de francs, a poursuivi le responsable, confirmant un chiffre déjà évoqué dans la presse dominicale alémanique.
Dès qu'un collaborateur d'ORP doit évaluer et sélectionner des dossiers de candidature, cela fait grimper la facture. En effet, il s'agit là d'un travail conséquent, les ORP traitant chaque année déjà 380'000 dossiers.
Selon les estimations, environ un million d'emplois changent de titulaire chaque année en Suisse. "Nous affichons un taux de fluctuation de 15% pour un total de 5,2 millions de personnes actives. C'est énorme" a noté Boris Zürcher.