Zurich (ats) En 2013, les chefs d'entreprise helvétiques ont reçu en moyenne 5,8 millions d'euros. Cela fait d'eux les managers les mieux rémunérés en Europe, a indiqué Hostettler & Company (HCM) qui a effectué une étude sur le sujet.
En 2012, les patrons suisses avaient obtenu en moyenne 5,2 millions d'euros. Par branche, l'industrie pétrolière et celle du gaz sont celles qui paient le mieux avec 10,5 millions d'euros. Elles sont suivies par les firmes pharmaceutiques (8,6 millions d'euros).
Le salaire total se compose de la rémunération de base, des bonus et d'autres parts variables comme, par exemple, la distribution d'actions payées ultérieurement. Les patrons d'entreprise doivent attendre, en moyenne, jusqu'à deux ans pour percevoir le gros lot final.
Plus la firme est grande, plus la proportion des parts variables augmente. A ce niveau, bien qu'il existe des avantages spécifiques à chaque pays, en réalité les différences sont très faibles. A travers les rémunérations variables, les sociétés soulignent aussi leur code de conduite éthique.
Les Français gagnent le moins
Au sein des conseils d'administration, la rémunération varie fortement en fonction de la taille de l'entreprise et du pays. Les présidents de conseils d'administration helvétiques figurent, en moyenne, parmi les mieux lotis. Leur salaire annuel moyen s'élève à 815'000 euros. C'est deux fois plus que le revenu médian de toutes les firmes interrogées.
Les moins chanceux sont les présidents de conseils d'administration français qui ne touchent que 52'000 euros.
Pour mener à bien son étude, Hostettler & Company a analysé la structure et la hauteur des salaires de 250 sociétés qui figurent en tête des indices boursiers Stoxx Europe et Stoxx Etats-Unis.
Dans un second temps, elle s'est penchée sur 260 firmes suisses et leurs règles de rémunérations, appliquées dans le cadre de l'initiative Minder. Plus de 70% d'entre elles ont prévu dans leurs statuts la possibilité d'un vote prospectif quant aux parts variables de la rémunération.