Les PME exportatrices prévoient une réduction de leurs effectifs

L’indice PMI PME Raiffeisen a baissé en juillet et se situe désormais à 50,3 points, à peine au-dessus du seuil de croissance de 50. Les tarifs douaniers américains devraient selon toute probabilité continuer de peser sur la conjoncture mondiale. Les PME exportatrices notamment se montrent prudentes et prévoient de réduire leurs effectifs.

Le PMI PME de Raiffeisen se situe donc au-dessus du seuil de croissance pour la quatrième fois consécutive, mais par rapport au mois précédent (52,4 points), il a enregistré un recul, indique un communiqué. Toutes les composantes de l'indice ont connu une évolution plus faible. Cette détérioration est principalement due aux entreprises exportatrices. Dans l'ensemble, les carnets de commandes continuent de se remplir, mais cela concerne en premier lieu ceux des PME qui sont orientées sur le marché intérieur et qui profitent de la solidité de l'économie suisse.

Faible dynamique de l'emploi

La stagnation persistante dans l'industrie et l'incertitude entourant les perspectives économiques incitent les PME à faire preuve de prudence quant aux embauches. Un sondage supplémentaire réalisé dans le cadre de l'enquête PMI PME a révélé qu'une petite majorité des PME considèrent leur effectif de personnel actuel comme étant adéquat, mais près de 30% des entreprises exportatrices estiment que leur personnel est trop important. Même si les PME tournées vers le marché intérieur sont plus optimistes en la matière, 20% d'entre elles sont d'avis que le nombre actuel de leurs collaboratrices et collaborateurs est trop élevé.

La composante de l'emploi du PMI PME Raiffeisen se situe au-dessous du seuil de croissance depuis décembre 2024. La situation pour les six prochains mois s'annonce pessimiste: un quart des PME exportatrices tablent sur une baisse de leurs effectifs. Parmi les entreprises orientées sur le marché intérieur, seules 15% prévoient toutefois une réduction de leur personnel. Précision importante: l'enquête a été réalisée avant le 1er août, donc avant l'annonce des droits de douane américains de 39% sur les importations en provenance de Suisse. Les perspectives d'emploi, déjà négatives, se sont donc encore nettement détériorées.