Zurich (ats) A la tête de l'établissement aux trois clés, Sergio Ermotti a gagné 14,3 millions de francs, soit 3,1 millions de plus qu'en 2014. Selon le classement publié par le cabinet de conseils Hostettler Kramarsch Partner (hkp), le directeur général d'UBS est depuis longtemps le mieux loti du pays.
En l'occurrence, le Tessinois devance les deux codirecteurs du groupe de luxe genevois Richemont, qui ont perçu 13,5 respectivement 11,1 millions. Sans surprise, les dirigeants de Roche (11,4 millions de francs), de Novartis (11,3 millions) et de Nestlé (9 millions) occupent avec eux le haut du classement.
En Europe, pour les firmes de l'Euro Stoxx 50, la moyenne s'établit à 7,6 millions de francs, a précisé à l'ats Melanie Wagner, de hkp. En raison d'ajustements méthodologiques, le directeur de Roche, Severin Schwan, totalise ici 15 millions, et se place en 2e position du classement européen, juste derrière Carlos Brito, à la tête du brasseur belge AB InBev.
Parmi les plus petites capitalisations (SMIM), la rémunération annuelle des dirigeants s'est rehaussée de 4,2% pour atteindre 3,7 millions de francs. A 7,3 millions, le président et directeur de Lindt & Sprüngli, Ernst Tanner, s'est encore distingué dans cette catégorie, devant ses pairs de Dufry (7,2 millions) et de Swatch (6,3 millions, l'action nominative est cotée au SMIM).
Contexte difficile
L'évolution des salaires est en principe alignée avec celles des performances des entreprises. "La hausse des rémunérations des directeurs généraux en Suisse s'explique principalement par les relativement bons résultats enregistrés par les sociétés malgré un contexte économique difficile", analyse hkp.
L'an passé, seules six entreprises du SMI et du SMIM ont accru la rémunération fixe de leurs patrons, dans une fourchette allant de 2% à 15%. Le bond des rémunérations directes traduit donc surtout celui de la part variable, liée elle aux résultats.
Sur la base des données publiées jusqu'au 22 mars par 18 sociétés du SMI et 21 entreprises du SMIM, hkp conclut néanmoins que la transparence sur les hauts salaires s'est améliorée. Ainsi, environ 3 firmes sur 4 soumettent leur rapport sur les rémunérations au vote consultatif des actionnaires.