Zurich (ats) Sans tenir compte du renchérissement, le rebond des rémunérations est estimé à 2,1%, a communiqué Aon Hewitt. Le cabinet spécialisé dans les ressources humaines a interrogé pour les besoins de son étude 191 entreprises suisses actives dans les services et les produits manufacturés.
A l'échelle internationale, la recherche se base sur les réponses de 12'690 patrons établis dans 120 pays. Contrairement à l'an dernier, où les hausses réelles de salaires helvétiques anticipées pour 2014 étaient plus importantes que celles des autres pays du continent européen, Aon Hewitt constate cette fois-ci un équilibre entre la Suisse et ses voisins.
En Allemagne, une augmentation nominale de 3% est prévue. Le renchérissement étant plus élevé dans ce pays qu'en Suisse, la hausse réelle devrait y atteindre 1,8%.
Moins qu'attendu par les syndicats
Les améliorations des rémunérations escomptées en terres helvétiques pour 2015 sont à peu près identiques à celles des années précédentes, soulignent les responsables de l'étude. "Pour diverses raisons, les perspectives économiques des entreprises suisses ont légèrement été revues à la baisse", commente dans le communiqué Sacha Cahn, expert en matière de rémunérations chez Aon Hewitt Suisse.
L'an dernier, les spécialistes prévoyaient pour 2014 des hausses réelles de 1,8% et nominales de 2,2%. Ces quatre dernières années, les rebonds nominaux avoisinaient celui de 2015, alors que l'augmentation atteignait encore 2,3% en 2011.
Les augmentations annoncées vendredi se situent en deçà des revendications exprimées par l'USS et Travail.Suisse il y a quelques semaines. Les faîtières syndicales avaient exigé des bonifications de 2 à 2,5%, respectivement de 2%.