Paris/Jona SG (ats/afp) Holcim et Lafarge ont annoncé avoir finalisé leur fusion. L'offre publique d'échange donne naissance à un colosse pesant 33 milliards de francs de chiffre d'affaires, fort de 115'000 employés. LafargeHolcim, qui a aussi présenté son nouveau logo, un L et un H imbriqués de couleurs gris et noir, sera établie à Zurich.
Chez Lafarge, les cessions d'actifs "entraîneront la sortie d'environ 10'000 salariés" et la restructuration des fonctions centrales. Ce plan doit conduire à environ 380 suppressions nettes de postes dans le monde, souligne dans son avis le comité européen, en évoquant des "impacts considérables sur l'emploi".
"Au vu des informations disponibles et des analyses que le comité européen a menées, d'autres vagues de licenciements sont à craindre dans les premières années d'existence de LafargeHolcim", écrit-il.
Ambiance détériorée
Les délégués du personnel relèvent également un "grand" risque que "les conditions de travail se trouvent fortement dégradées à court terme. Et que des salariés, désabusés par le climat d'insécurité, partent de l'entreprise".
S'il salue l'engagement "louable" de la direction de "ne laisser personne seul face à son problème d'emploi" à l'occasion de la fusion, le comité demande au groupe "une obligation de résultats", pas "seulement une obligation de moyens".
Par ailleurs, comme prévu, le directeur général (CEO) de Holcim, Bernard Fontana, a démissionné de son poste après le succès de la fusion. Deux autres membres de la direction, Andreas Leu et Bernard Terver, vont également céder leurs postes.
Avec la finalisation jeudi de la fusion entre les deux géants du secteur, la nouvelle direction a pris ses fonctions. Eric Olsen prendra le poste de CEO de la nouvelle entité LafargeHolcim, tandis que Wolfgang Reitzle, actuellement président de Holcim, occupera la présidence du groupe fusionné, a annoncé le cimentier saint-gallois.
Andreas Leu, responsable pour les Amériques, quittera également ses fonctions au 1er août, tandis que M. Terver, en charge de l'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Asie du sud, prendra en charge les activités du nouveau groupe en Inde.