Les Tessinois adoptent le salaire minimum contre le dumping

Après Neuchâtel et le Jura, le Tessin est le troisième canton à choisir le salaire minimum pour lutter contre la sous-enchère. Le montant sera fixé sur la base du salaire national médian.

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Berne (ats) Selon les Verts, qui ont lancé l'initiative "Sauvez le travail", le salaire minimum est un moyen efficace de lutter contre le dumping salarial lié à l'afflux des frontaliers. Les électeurs les ont suivis en disant oui à 54% avec 50'419 voix contre 41'775.

Le soutien d'une partie de la Lega n'y est sans doute pas étranger. Le taux de participation a atteint 43%.

Le salaire minimum est un thème récurrent. Au Tessin, il sera désormais aussi appliqué aux secteurs économiques sans convention collective. Le montant sera fixé sur la base du salaire national médian.

Le Conseil d'Etat, qui compte deux représentants de la Lega dans ses rangs, avait pourtant refusé le texte. Un salaire minimum par branche rate sa cible, selon lui, car autant les travailleurs tessinois que les frontaliers bénéficieront de cette mesure.

Le PLR et l'UDC ont aussi voté contre cette mesure, comme les Suisses l'an dernier: la dernière initiative pour un salaire minimum à 4000 francs a été balayée par 76,3% des voix.

Pour les opposants, l'introduction d'un salaire minimum va encore renchérir les prix. Une perspective peu souhaitable après l'abandon du taux plancher avec l'euro pour les entreprises d'exportation.