Marché du travail: jeunes en Suisse mieux lotis que leurs pairs de l'UE

La situation des jeunes en Suisse sur le marché du travail est meilleure que celle de leurs pairs européens. Le nouvel indice du marché de l'emploi présenté par le KOF s'inscrit à 5,61 points pour la Suisse, contre 4,68 dans l'Union européenne (UE), sur une échelle de 0 à 7.
 

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Zurich (ats) Le taux de chômage des jeunes ne reflète qu'insuffisamment la situation globale, a relevé le Centre de recherches conjoncturelles de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (KOF). Le nouvel indice vise à mieux comprendre les facteurs responsables des difficultés que connaissent les jeunes sur le marché de l'emploi.

Depuis la crise financière, la situation s'est détériorée, parfois de façon dramatique. Ainsi, le taux de chômage des jeunes atteignait en 2012 plus de 50% en Espagne et en Grèce. En Autriche et en Allemagne, il a par contre diminué entre 2006 et 2012.

Pour la Suisse, l'indice KOF du marché de l'emploi des jeunes s'est quant à lui amélioré de 5,35 à 5,61 points entre 2007 et 2012, a précisé Ursula Renold, chercheuse au KOF. A l'inverse, celui de l'UE s'est péjoré sur la même période de 4,97 à 4,68 points.

Quatre dimensions

Outre le statut d'activité, les chercheurs du KOF prennent en compte les conditions de travail, le système éducatif, ainsi que l'accès au marché de l'emploi. Ces quatre dimensions se subdivisent en douze composantes.

Le nouvel indicateur créé par le centre zurichois présente ainsi la structure complexe de la situation des jeunes dans 178 pays. Il se base sur les données de l'Organisation internationale du travail (OIT), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ainsi que d'Eurostat.

Haut du classement

Concernant le chômage des jeunes, la Suisse est le 34e pays où le taux est le plus faible, parmi les 178 pays examinés. En tenant aussi compte des jeunes "frustrés" ayant renoncé aux recherches, elle se hisse même à la 3e meilleure place.

C'est aussi le second pays avec le moins d'horaires "atypiques" (dimanche, travail de nuit ou en équipes). Pour les autres indicateurs, il figure en général parmi les 20 premiers du classement.

S'agissant de l'adéquation des qualifications, la Suisse se place dans le "top 10". Pourtant l'Allemagne, qui dispose également d'un système de formation duale, apparaît seulement en 40e position parmi 46 pays étudiés.

Selon Mme Renold, le voisin d'outre-Rhin a ouvert ses universités davantage que la Suisse, avec pour résultat, de produire des diplômés qui ne parviennent pas à trouver un emploi. Mais des analyses qualitatives supplémentaires seraient nécessaires, estime la chercheuse.