Moins de 100 licenciements finalement chez Richemont

L'ampleur des coupes de personnel chez Richemont sera moindre qu'initialement annoncée à fin février. Le groupe de luxe genevois devrait au final prononcer moins d'une centaine de licenciements.

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Genève (ats) Les employés licenciés bénéficieront de mesures de reclassement professionnel, se félicite le syndicat Unia dans un communiqué. Des reclassements à l'interne ou dans d'autres entreprises externes, des mises en retraite anticipée - une cinquantaine - et des mesures de soutien lors de départs volontaires ont permis de limiter les licenciements.

"Une aide pour les personnes qui souhaitent devenir indépendantes est comprise dans le plan social", précise à l'ats Pierluigi Fedele, responsable de l'industrie horlogère et membre du comité directeur d'Unia.

Une procédure sur six mois est de plus engagée avec une entreprise de reclassement externe, qui pourrait permettre de trouver encore d'autres solutions. "J'ai bon espoir qu'une bonne partie des personnes concernées soient replacées, car il y a encore de l'embauche malgré les difficultés du secteur horloger", note Pierluigi Fedele.

Contacté par l'ats, le groupe Richemont n'a pas voulu faire plus de commentaires concernant les mesures prises et celles, éventuelles, à venir.

Incertitudes pour la suite

Cinq sites de la société étaient concernés en Suisse, des marques Piaget, Vacheron Constantin et Cartier. Une vingtaine de personnes sont encore touchées chez Piaget, alors que 22 emplois à Plan-les-Ouates et 25 à La Côte-aux-Fées (NE) avaient été mentionnés au départ.

"Chez Vacheron Constantin, il y a même zéro personne concernée à la Vallée de Joux et encore une dizaine sur le site de Genève", précise Pierluigi Fedele. Une cinquantaine de suppressions de postes étaient initialement annoncées à la Vallée de Joux (VD) et 35 à Plan-les-Ouates (GE).

Enfin, alors que le nombre de 170 postes biffés circulait au départ chez Cartier, dont 95 à La Chaux-de-Fonds, moins de 50 personnes restent concernées par les mesures de licenciement.

Point d'interrogation

"Nous avons sauvé 200 personnes, mais pas 200 places de travail. Les gens ne devront pas passer par la caisse de chômage, mais les postes de travail restent supprimés, à peu de chose près", pondère cependant Pierluigi Fedele. "Le marché du travail s'assèche, il reste un point d'interrogation pour la suite", conclut-il.

Richemont avait confirmé fin février envisager des coupes de personnel, dans le cadre d'un plan d'ajustement de ses capacités de production. Alors qu'il était initialement question de 300 à 350 postes menacés, le syndicat Unia avait déjà revu ce chiffre à la baisse, évoquant mi-juin environ 130 licenciements.