Neuchâtel veut améliorer les chances de ses chômeurs

Le canton de Neuchâtel veut se donner les moyens d'améliorer les chances de ses demandeurs d'emplois dans le marché du travail, quitte à les réorienter. Une étude sur treize branches économiques lui permet d'identifier les secteurs qui offrent des opportunités.

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Neuchâtel (ats) Le Conseil d'Etat neuchâtelois et la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie ont commandé cette analyse à l'Université de Neuchâtel et au Service cantonal de statistique. Ils ont présenté à la presse les résultats, qui viennent enrichir la palette d'outils de la stratégie d'intégration professionnelle cantonale.

Le canton crée beaucoup d'emplois, tout en conservant un taux de chômage élevé en comparaison suisse. Pour expliquer ce paradoxe, l'importante proportion d'employés frontaliers est parfois pointée du doigt.

Mais l'embauche de frontaliers est principalement motivée par des besoins de qualifications particulières, qui ne sont pas forcément disponibles sur place, selon l'étude. Et il y a un décalage: les domaines de compétences des demandeurs d'emploi ne sont souvent pas les domaines offrant le plus de postes.

Pétrole et chimie

Des pistes peuvent être exploitées par exemple dans le secteur du raffinage de pétrole et des produits chimiques ou agrochimiques. Dans cette branche en développement, le nombre de chercheurs d'emploi est relativement bas par rapport aux places disponibles.

La proportion de main-d'oeuvre frontalière y est plutôt élevée. Mais celle-ci est majoritairement qualifiée. Il y a donc possibilité d'améliorer les chances des demandeurs d'emploi de la région en développant les compétences locales dans ce secteur.

Quant à l'horlogerie, branche prépondérante du canton: le rapport entre demandeurs d'emploi et places disponibles s'est nettement amélioré depuis 2005. C'est ce secteur qui affiche le taux de frontaliers le plus élevé, mais cette main-d'oeuvre ne s'est pas substituée aux Neuchâtelois, selon l'étude.

La branche où le risque de substitution frontalier/indigène est le plus élevé est le commerce de détail. Le chômage s'y est fortement détérioré ces six dernières années. Dans ce secteur, une mise en commun des efforts de l'Etat et des employeurs est jugée prioritaire.