Nouvelle baisse en avril du taux de chômage en Suisse

Le chômage en Suisse a continué de reculer en avril. Grâce à des effets saisonniers, le taux s'est inscrit à 3,5% contre 3,6% en mars. A la fin du mois dernier, 149'540 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit une diminution de 5784 personnes.

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Berne (ats) En rythme annuel, en revanche, le chômage a augmenté de 6% ou 8409 personnes, a indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits atteint 210'926 personnes. C'est 7261 de moins que le mois précédent et 11'580 (+5,8%) de plus sur un an.

Pour l'année en cours, le SECO s'attend à un taux de 3,6% contre 3,3% en 2015. En janvier, le taux a atteint sa valeur la plus élevée depuis mars 2010, à 3,8%.

Changement de tendance

L'évolution du taux de chômage entre mars et avril s'explique par des effets saisonniers, a expliqué Boris Zürcher, chef de la Direction du travail du SECO, lors d'une conférence téléphonique. Corrigé de ces effets, le nombre de chômeurs a toutefois augmenté de 200 à 300 personnes, mais c'est moins qu'attendu, a-t-il précisé.

En mars déjà, le chômage avait reculé marqué par des effets saisonniers. La tendance devrait cependant s'inverser et une hausse est à escompter cet été déjà, selon M. Zürcher.

Au cours du mois d'avril, le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a enregistré une baisse particulièrement marquée, de 5,5%. Le nombre de personnes  en recherche d'emploi dans cette catégorie d'âge est passé à 17'871, soit 1036 de moins qu'en mars.

Plusieurs facteurs expliquent cette diminution, a relevé M. Zürcher. Le chômage des employés intérimaires a baissé, ce qui profite aux jeunes. Il s'agit également d'un phénomène lié à la période de l'année, le chômage des jeunes prenant l'ascenseur durant l'été avant de régresser en cours d'année.

En rythme annuel, en revanche, le taux est à la hausse. Dans cette catégorie des 15 à 24 ans, le SECO enregistre une augmentation de 2,2%.

Neuchâtel toujours en tête

La Suisse romande et le Tessin restent les régions les plus touchées par le chômage, avec une valeur nettement supérieure à la moyenne nationale. Le taux a baissé de 0,2 point en avril dans ces deux zones pour s'inscrire à 4,6%. Avec 5,8%, Neuchâtel demeure le canton le plus impacté de Suisse.

Le taux de chômage y recule néanmoins de 0,2 point comparé au mois de mars. Genève fait un peu mieux, avec 5,5%, là aussi en diminution de 0,2 point. Le canton de Vaud suit avec 5% (-0,2 point). Puis viennent le Jura avec 4,6% (-0,2 point) et Valais avec 4,3% (-0,4 point).

Fribourg est comme à son habitude le seul canton romand en dessous de la moyenne nationale, avec un taux de chômage de 3%, en recul de 0,3 point comparé à mars. Berne est à 2,8% (-0,1 point).

Contrairement aux cantons latins, la moyenne des cantons alémaniques est inférieure à la moyenne nationale, avec un taux se situant à 3% (-0,1 point). Zurich affiche 3,8% (-0,1 point) et Bâle-Ville 4,2%. Le Tessin est à 3,6% (-0,3 point). Les cantons les moins touchés de Suisse sont ceux d'Uri, Obwald, Nidwald et Appenzell Rhodes-Intérieures qui tous quatre affichent un taux de 1,1%.

Chômage partiel en hausse

Le recours au chômage partiel a augmenté en février, selon le dernier décompte effectué par le SECO. Les réductions de l'horaire de travail ont touché 6026 personnes, soit 6,2% de plus que le mois précédent. Le nombre d'entreprises ayant eu recours à de telles mesures a augmenté de 12,1%, passant à 660 et celui des heures de travail perdues de 2,7%, à 351'674 heures.

A titre de comparaison, en février 2015, le chômage partiel touchait 400 entreprises. Il concernait 3593 personnes et entraînait la perte de 223'278 heures de travail.

Enfin, selon les données provisoires des caisses de chômage, 3072 personnes étaient arrivées en fin de droit en février 2016.