Urdorf ZH (ats) La problématique d'une succession concerne près d'un indépendant sur cinq (19,1%), ressort-il d'une étude publiée par le cabinet d'informations économiques Bisnode. Du côté des sociétés anonymes, 12,7% d'entre elles sont sur le point d'avoir à régler la transmission de la firme.
La forme juridique des sociétés à responsabilité limitée (Sàrl) est moins touchée par la question, seules 5,8% de celles-ci se trouvant en situation de devoir régler prochainement une succession. Bisnode explique la faiblesse de ce taux par le fait que la forme juridique de la Sàrl ne retient l'attention des créateurs que depuis peu de temps.
Depuis les révisions partielles du droit des sociétés dans les années 90 et depuis la possibilité offerte en 2008 aux entrepreneurs individuels de fonder une Sàrl, de plus en plus de créateurs d'entreprises ont opté pour cette dernière forme juridique. Selon les branches, les firmes actives dans l'immobilier et l'impression/édition sont les plus concernées par une question de succession.
Sociétés informatiques peu touchées
Dans l'immobilier, 16,8% des entreprises sont touchées, alors que ce taux grimpe à 18,1% pour les imprimeries et autres maisons d'édition. A l'autre extrémité du classement figurent les sociétés actives dans l'informatique, seules 7,6% d'entre elles allant au-devant d'une succession. Bisnode explique ce bas niveau par le fait qu'il s'agit d'un secteur d'activité récent.
Dans le cadre de son étude, Bisnode s'est penché sur les quelque 508'000 firmes employant moins de 250 collaborateurs et inscrites au registre du commerce. L'analyse s'est limitée aux formes juridiques les plus utilisées, à savoir celles des SA, Sàrl, entreprises individuelles, sociétés collectives ainsi que celles en commandite.
La SA représente la forme la plus répandue (38% du total), devant l'entreprise individuelle (30%) et la Sàrl (29%). Pour définir si une société se trouve au-devant d'un problème de succession, Bisnode a retenu comme critère l'âge du ou des propriétaires et autres associés ainsi que des administrateurs.
Le cabinet a ainsi retenu l'âge de 60 ans, moment auquel tout entrepreneur devrait commencer à envisager la transmission de sa firme. Soulignant l'importance de cette thématique, Bisnode indique que, ces cinq prochaines années, elle concernera au final quelque 500'000 employés.
Pas de succession dans 30% des cas
Selon Bisnode, en Suisse, pas loin d'une entreprise sur trois (30%) ne trouve pas de successeur du fait que son propriétaire ne s'est pas soucié ou qu'avec retard de sa succession. Avec pour conséquence des pertes d'emplois, de savoir-faire et de recettes fiscales.
Il est donc primordial d'identifier le plus tôt possible les sociétés concernées par un éventuel problème de transmission. Dans le cas où cette dernière se réalise, la forme la plus courante de succession reste la reprise par un membre de la famille. Un tel règlement intervient dans 41% des cas.
Lorsque la succession est réglée au sein du cercle familial, ce processus nécessite en moyenne 6,6 ans. Quelque 40% des entreprises résolvent le problème de la transmission en trouvant un nouveau propriétaire externe à la société. L'opération est achevée après 1,6 an en moyenne.
Le rachat par des collaborateurs d'une société intervient lui moins fréquemment, soit dans 19% des cas. L'acquisition est alors sous toit en moyenne après 3,3 ans.