Le rapport adopté mercredi était réclamé par le Conseil national. Notamment en raison de la pénurie de main d'oeuvre qualifiée dans les domaines MINT, le gouvernement avait été prié d'exposer les méthodes possibles pour augmenter le nombre d'offres de stage découverte.
Selon l'étude, ces stages jouent un rôle déterminant dans le choix d'une profession. Ils permettent aux jeunes à la recherche d’une place d’apprentissage de se confronter directement aux réalités d’un champ professionnel et donne la possibilité aux entreprises formatrices de tester les aptitudes des candidats potentiels.
Un seul élément
Ce n'est toutefois qu'une partie du processus de recrutement. Aux yeux des organisations du monde du travail, une embauche réussie dépend aussi du travail des services d’orientation professionnelle, de l’image de la profession, de la branche et de l'entreprise et enfin du professionnalisme du processus de sélection.
L’organisation des stages découverte demande en outre un travail non négligeable de la part des entreprises. D’où le nombre limité de places de stage découverte proposées.
Face à la pénurie de personnel qualifié dans les professions MINT, le gouvernement s'attache déjà à intéresser les élèves à ces disciplines. Il mise sur une étroite collaboration avec la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique et sur l’action des Académies suisses des sciences. Depuis 2013, ces dernières assument une mission de coordination des initiatives et ce mandat a été reconduit jusqu'en 2020.
Le Conseil fédéral ne voit donc pas la nécessité de prendre d’autres mesures à l’heure actuelle. Il estime en outre qu’une ingérence étatique pourrait contrarier la volonté des entreprises de former des apprentis et s’avérer ainsi contreproductive.