Rémunérations: Actares tire un bilan mitigé depuis l'entrée en vigueur de l'ORAb

Actares tire un bilan mitigé de l'entrée en vigueur en janvier 2014 de l'Ordonnance contre les rémunérations abusives (ORAb). Si le texte d'application de l'initiative Minder a permis de mieux contrôler les salaires des organes dirigeants des sociétés cotées en Bourse, ces dernières demeurent trop élevés.

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Berne (ats) Prévus par l'ordonnance, et obligatoires depuis 2015, les votes contraignants des actionnaires sur les rémunérations des organes dirigeants des entreprises n'ont pas débouché sur une baisse des montants accordés, regrette Actares. Néanmoins, l'organisation de défense des actionnaires estime que les limites posées par la loi permettent d'éviter les "dérapages spectaculaires" constatés ces dernières années.

En matière de transparence, Actares délivre quelques bons points à Roche, SGA, Givaudan, Juliaus Baer, UBS ou encore Swatch Group et Richemont, ces entreprises ayant soumis a posteriori à leur assemblée générale les bonus de l'exercice précédent. Toutefois, trop de sociétés ont décidé de soumettre à leurs propriétaires des enveloppes globales.

La pratique d'un vote consultatif sur les rémunérations effectives versées durant l'exercice précédent, comme le recommande economiesuisse, doit se poursuivre. Il est important pour les actionnaires des entreprises de pouvoir manifester leur adhésion aux rémunérations constatées une fois les résultats financiers connus. Pourtant, Roche, Swatch Group et Richemont ont refusé d'y recourir.

Si l'ORAb permet d'élire chaque année individuellement les administrateurs, certains groupes, à l'instar de Novartis, Roche, Zurich Insurance, Geberit, Swiss Re, Adecco, Credit Suisse, ABB, UBS et Richemont, soit la moitié des plus grosses capitalisations de la Bourse suisse, continuent de coupler l'élection au conseil d'administration et à sa présidence en un vote unique. Leurs actionnaires peuvent très bien souhaiter une chose mais pas l'autre.