Rémunérations: Le voile se lèvera bientôt sur les performances des managers

Avec l'Ordonnance sur les rémunérations abusives (ORAb), l'heure de vérité sonnera pour les dirigeants de nombreuses entreprises cotées en Bourse lors des prochaines assemblées générales. Ces sociétés devront lever le voile sur la performance de leurs responsables.

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Zurich (ats) Avec l'entrée en vigueur en 2014 de l'ORAb, laquelle met en oeuvre les principes de l'initiative de l'entrepreneur et conseiller aux Etats schaffhousois Thomas Minder acceptée en votation populaire, de nombreuses entreprises ont soumis l'an passé à leurs actionnaires une enveloppe destinée à la rémunération de leurs dirigeants. Selon une étude dévoilée par la société de conseils HCM, 70% de sociétés cotées ont procédé à un vote consultatif prospectif.

Sur une enveloppe salariale globale estimée à 2,2 milliards de francs, ces votes prospectifs portent sur un montant de 1,5 milliard, estime HCM. Ces derniers scrutins, sans portée obligatoire, sont intervenus sans que les actionnaires connaissent les résultats annuels de l'exercice en cours.

La part des entreprises cotées ayant procédé à un vote rétrospectif, soit en fin d'exercice, se monte elle à 30%, selon HCM. Il n'en reste pas moins que nombre de sociétés devront dévoiler à leurs propriétaires les montants qu'elles auront effectivement versés à leurs dirigeants dans le cadre de l'enveloppe octroyée par les actionnaires.

Ainsi, 54 sociétés lèveront un coin de voile sur la performance de leurs responsables. Parmi celles-ci figurent notamment Bâloise, Bossard, Clariant, Daetwyler, GAM, Kudelski, Panalpina, Partners Group, Sika, Syngenta ou encore Zehnder. Les actionnaires de ces firmes ont accepté une enveloppe totale de 370 millions de francs pour la rémunération des dirigeants.

Il sera ainsi par exemple possible de savoir quelle somme toucheront les responsables de Bossard sur les 4,9 millions de francs votés par les actionnaires du spécialiste zougois du commerce de vis et de pièces d'assemblage lors de l'assemblée générale 2015. Une transparence supplémentaire qui résulte de l'acceptation de l'initiative Minder.