Salaires fédéraux: Le Conseil fédéral ne veut pas faire imposer une étude comparative

Les salaires de l'administration fédérale sont régulièrement comparés à ceux de l'économie privée. Le Conseil fédéral ne veut toutefois pas se faire imposer une nouvelle étude indépendante par le Parlement. Il rejette une motion déposée par le conseiller aux Etats Ruedi Noser (PLR/ZH) avec un large soutien à droite.

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(ats) Le gouvernement a transmis au début de l'année au Parlement un rapport sur le système salarial, fruit d'une analyse menée par des experts externes en 2016. Le Département des finances doit lui préparer d'ici cet été des propositions concrètes de modifications incluant la suppression de l'indemnité de résidence et des adaptations du système de primes de prestations.

Une telle réforme modifierait sensiblement la base d'une comparaison salariale. Il est donc judicieux de prévoir une période de consolidation avant de collecter à nouveau des données fiables pour une étude comparative, estime le gouvernement dans sa réponse.

Economie pénalisée

Soutenu par des parlementaires de tous les partis bourgeois, le motionnaire s'inquiète pour les entreprises suisses. Le secteur privé doit verser en moyenne des salaires conformes au marché. Si la Confédération paie davantage pour des fonctions comparables, elle prive l'économie de personnel qualifié et pousse les salaires du secteur privé à la hausse. Une double pénalisation.

La dernière étude comparative de l'Office fédéral du personnel remonte à 2014, rappelle le gouvernement. Elle avait abouti aux mêmes résultats qu'en 2005: la rémunération des fonctions hautement qualifiées et des fonctions dirigeantes est d'environ un tiers plus élevée dans le secteur privé que dans l'administration. En ce qui concerne les fonctions moins qualifiées, c'est exactement l'inverse.

Menée en 2013, la comparaison des caisses de pension a poussé la Confédération à réduire sa participation au financement de la rente transitoire et à supprimer un plan pour cadres concernant les cadres supérieurs et les cadres du plus haut niveau. La hausse du salaire moyen des dernières années découle de l'augmentation du nombre de collaborateurs ayant atteint le maximum de leur classe de salaire et du niveau plus élevé des nouveaux postes à pourvoir.