Scandale Volkswagen: Vacances de Noël prolongées et primes biffées en 2016

Volkswagen ne paiera aucune prime à ses employés en 2016,  a indiqué  le président du comité d'entreprise. Le constructeur automobile allemand va en outre interrompre la production sur ses sites allemands pendant près de trois semaines autour des fêtes de fin d'année.

Image
VW_production.jpeg

Francfort (ats/afp) "Pas besoin d'être un génie pour calculer" le montant des primes que distribuera Volkswagen à ses salariés en 2016, a affirmé l'influent président du comité d'entreprise, Bernd Osterloh, au cours d'une assemblée générale du personnel au siège du groupe à Wolfsburg. "Dix pour cent de zéro égalent zéro", a-t-il déclaré.

Pour M. Osterloh, les dirigeants du groupe doivent cependant renoncer eux aussi à leur rémunération variable: "les bonus, soit c'est pour tout le monde, soit ce n'est pour personne", a-t-il martelé devant près de 20'000 employés du groupe, en présence du nouveau directeur financier, Frank Witter, et de Wolfgang Porsche, membre du conseil de surveillance du géant de l'automobile.

Le constructeur avait versé en mars de cette année une prime de performance de 5900 euros bruts ( 6402,30 francs) à chacun de ses quelque 200'000 salariés allemands pour l'année 2014. Les neuf membres du directoire de Volkswagen s'étaient eux partagé une rémunération globale de plus de 65 millions d'euros, dont 54 millions de bonus.

Baisse des ventes

Cette mesure s'accompagne de deux semaines et demie de fermeture des usines autour des fêtes de fin d'année, en raison de la baisse des ventes. Les ventes de nouvelles VW ont reculé de 2% sur un an en novembre en Allemagne, décrochant même de 25% aux Etats-Unis, où le scandale des moteurs truqués avait éclaté en septembre.

Sur les sites de production de Wolfsburg, Emden, Zwickau et Dresde, "la production s'arrêtera le jeudi 17 décembre et reprendra le lundi 11 janvier 2016", à l'exception des lignes de montage de la Tiguan, a confirmé un porte-parole du groupe.

Plongé depuis fin septembre dans un scandale de logiciels truqueurs visant à tromper les contrôles antipollution sur 11 millions de véhicules diesel, le colosse aux 12 marques a également reconnu récemment avoir falsifié les niveaux d'émission de dioxyde de carbone (CO2) de 800'000 autres voitures.

Il devra organiser à partir de janvier un gigantesque rappel d'environ 8,5 millions de véhicules en Europe.