Paris (ats/reu) D'après cette enquête Elabe pour BFM TV, seulement 13% des personnes interrogées souhaitent que cette réforme soit maintenue en l'état. 38% veulent qu'elle soit modifiée. voulue par l'exécutif, la réforme est contestée depuis plus de deux mois par les syndicats.
Dans le détail, 37% se déclarent "plutôt" opposées à ce texte, 37% "tout à fait" opposées, 22% "plutôt" favorables, et 3% "tout à fait" favorables.
L'hostilité au projet de loi Travail est partagée par les sympathisants de toutes les familles politiques, à droite comme à gauche et au sein même du Parti socialiste. Dans ses rangs, 55% y sont opposés.
Près de sept Français sur dix (69%) pense qu'il profitera avant tout aux entreprises s'il entre en vigueur. Seul un sur dix qu'il sera surtout bénéfique pour les salariés. Et 20% le jugent équilibré.
Ce sondage a été réalisé en ligne lundi et mardi auprès d'un échantillon de 978 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Donner plus de souplesse aux patrons
La réforme vise à donner plus de souplesse aux entreprises, notamment en matière d'aménagement du temps de travail, et à clarifier les règles de licenciement économique. Mais ses détracteurs jugent qu'elle risque d'aggraver la précarité pour les salariés.
Face à la grogne, le gouvernement a déjà lâché du lest, notamment en renonçant à plafonner les indemnités en cas de licenciements abusifs. Les syndicats réformistes estiment que le texte va maintenant dans le bon sens, mais le patronat exhorte les députés à revenir son "esprit initial", plus libéral.