Istanbul (ats/reu/dpa) Turkish Airlines explique dans un communiqué avoir pris cette décision "dans le cadre des mesures nécessaires" contre le réseau de Fethullah Gülen, et contre "des attitudes et des comportements en contradiction avec l'intérêt de notre pays et de notre compagnie".
Fethullah Gülen, prédicateur turc en exil aux Etats-Unis, est accusé par Ankara d'être l'instigateur de la tentative de coup d'Etat. Les personnes licenciées sont membres du personnel navigant, ainsi que des services administratifs et de management.
L'opérateur Turk Telekom, détenu à 30% par l'Etat, a pour sa part renvoyé vendredi 198 employés en "coopération avec les forces de sécurité". La compagnie a indiqué dans un communiqué que certains responsables avaient été convoqués par la justice pour témoigner dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat manqué.
Ménage chez les diplomates
Lundi, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a déclaré qu'il voulait "nettoyer" aussi son propre ministère des partisans de Fethullah Gülen. Dans une interview à la chaîne de télévision Habertürk, il a annoncé des suspensions jusqu'au niveau des ambassadeurs. Il a précisé qu'il ne s'agissait pas d'ambassadeurs en poste à l'étranger, mais au ministère à Ankara.
Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé sous enquête judiciaire plus de 60'000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes depuis l'échec du putsch.