22.10.2020

Un travailleur sur cinq a quitté son emploi entre 2018 et 2019

En Suisse, 19,2% des personnes qui exerçaient une activité professionnelle ont quitté leur poste de travail entre 2018 et 2019, constate l'Office fédéral de la statistique (OFS). La mobilité est particulièrement marquée chez les jeunes, les personnes avec un contrat de durée déterminée ou dans l’hôtellerie et la restauration.

Une personne active occupée en 2018 sur cinq a quitté son poste de travail en l’espace d’un an (19,2%): 9,8% ont changé d’entreprise, 2,9% ont changé d’emploi au sein de la même entreprise, 1,8% sont devenues chômeuses au sens du Bureau international du travail (BIT) et 4,6% ont quitté la vie active, indique l'OFS dans un communiqué.

Premier motif: des conditions de travail pas satisfaisantes

Les raisons principales invoquées lors d’un changement d’activité étaient, dans l’ordre de leur fréquence en 2019: «Conditions de travail pas satisfaisantes» (3,0% des personnes actives occupées en 2018), «Simple envie de changement» (2,2%), «Licenciement» (2,1%), «Fin de contrat à durée déterminée» (2,0%), «Autres raisons» (1,9%), «Retraite (âge légal, anticipée, forcée)» (1,5%) et «Garde des enfants, autres responsabilités familiales ou personnelles» (0,7%).

Le changement d’emploi diminue avec l’âge et l’ancienneté…

Près d’une personne active occupée de 15 à 24 ans sur quatre (22,9%) a changé d’emploi entre 2018 et 2019. Le taux de rotation net se réduit ensuite progressivement pour n’atteindre plus que 4,7% chez les 55-64 ans. Plus le temps passé dans un poste de travail est élevé et plus la perspective de le quitter se réduit; le taux de rotation passe de 18,6% chez les personnes qui occupent un poste depuis 1 à 2 ans à 11,1% chez celles qui l’occupent depuis 7 à 8 ans.

…mais est plus élevé chez les salariés en situation précaire

La mobilité est aussi élevée chez les travailleurs salariés (13,9%; indépendants: 4,4%) et tout particulièrement chez ceux avec un faible revenu horaire et chez ceux avec un contrat de durée déterminée (CDD). Les changements les plus fréquents s’observent dans les branches «Hébergement et restauration» et «Immobilier, activités administratives».

Changement d’emploi et de conditions de travail

Entre 2018 et 2019, 37,9% des personnes actives occupées ayant changé d’établissement ont également changé de taux d’occupation (hausse du taux d’occupation: 21,2%; baisse: 16,7%). Sur la même période, 46,6% des personnes salariées à plein-temps ayant changé d’emploi ont vu leur salaire horaire être modifié d’au moins 10%. 35,9% d’entre eux ont un salaire plus élevé et 10,7% un salaire plus faible.