Chère lectrice, Cher lecteur,

Anticiper. Selon une étude de Thompson Financial publiée en février, plus de 26000 opérations de rachat ont été enregistrées dans le monde depuis le début janvier. Face à cette tendance, deux attitudes possibles: le repli sur soi ou l’anticipation. La première option, incarnée par le séisme politico-économique français provoqué par l’OPA hostile de Mittal sur Arcelor exprime la crainte profonde des travailleurs face au spectre d’une fusion. L’anticipation est, en revanche, moins spectaculaire. C’est un travail de fond. Un travail ingrat. Mais un effort qui paie. 

Rassembler.  Et ce travail de fond concerne directement les responsables des ressources humaines. Certes une fusion est avant tout une affaire opérationnelle, décidée par des conseils d’administration. Mais une fois l’idée lancée, le rôle joué par le département RH sera primordial. Proches de leur personnel, au courant de leurs forces et faiblesses, c’est grâce à eux que le mélange de deux cultures d’entreprises prendra. En fin de compte, ce sont eux les rassembleurs. 

Concurrence. Mais la tâche est rude. Comme le notait récemment un cadre de General Motors, si les consommateurs exigent de la concurrence entre les entreprises pour profiter d’une baisse des prix, il est normal que les cadres installent une concurrence entre les collaborateurs. Et cette concurrence interne prend de l’ampleur lors d’une fusion. Au responsable RH de clarifier la situation et de rester ferme sur les règles du jeu. 

Efficacité. En plus de cette transparence, les RH doivent faire preuve de rapidité. Durant une fusion, les affaires se poursuivent et il est fortement improductif de laisser une entreprise le cul entre deux chaises pendant trop longtemps. Pensez à Serono. Depuis que le doute s’est installé concernant une acquisition éventuelle, le moral des troupes est au plus bas. Les ressources humaines sont une vraie profession. Le rôle qu’elles jouent lors d’une fusion est là pour le prouver.