Chère lectrice, Cher lecteur,

Tabou. Au pays du quart d’heure vaudois, de la petite Arvine et de la bénichon williaminée, les tabous autour des problèmes de dépendance à l’alcool sont encore bien enracinés. La faute sans doute à une attitude très moralisante qui a longtemps régné dans notre pays. Une posture qui érigeait en sacro-saint objectif l’abstinence et le culte du corps sain.

Transparence. Mais les temps changent. Plusieurs études scientifiques ont démontré qu’une consommation contrôlée de produits toxiques valait mieux qu’un régime à l’eau claire et au pain sec. Bien trop souvent voué à l’échec. Effet collatéral de ce changement des mentalités: la transparence a tendance à augmenter dans nos organisations. Car quand on quitte la dialectique du bien et du mal, on entre dans le dialogue.

Devoir. S’il est dans l’intérêt économique de l’employeur de veiller à la santé de ses collaborateurs, c’est aussi son devoir. Et tendre vers une meilleure performance sur la place de travail autorise le manager à aller vers son collaborateur pour lui parler de son inquiétude. Soutenir un collègue malade ne sera jamais condamnable.

Courage. Mais oser mettre le doigt sur un dysfonctionnement est un acte extrêmement difficile. Et il faut du courage pour affronter un tel défi. C’est donc bien un engagement vers l’autre, pour la réussite collective, dont il s’agit. Une    posture qui n’a rien à voir avec les poncifs paternalisants qui ont trop longtemps mobilisé le terrain. Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous!