Chère lectrice, Cher lecteur,

Chamboulement La crise du début des années 1990, l’endettement progressif de l’Etat et l’ouverture des marchés internationaux ont chamboulé nos habitudes économiques. Fusions, délocalisations et restructurations sont désormais entrées dans notre quotidien. Pour répondre à cette réalité et pour résoudre les nouveaux défis posés à la Suisse, la sécurité de l’emploi a perdu de sa superbe. Aujourd’hui, on n’entre plus dans une entreprise pour en sortir retraité.

Pression Conséquence directe de ce nouveau rythme économique, la vie en entreprise s’est durcie. Avec la peur du chômage, la capacité des employés à s’adapter aux nouvelles règles du jeu n’a jamais été aussi présente dans les mentalités. La course à la réduction des coûts, la concentration des activités dans des domaines spécifiques et la concurrence entre collaborateurs se sont accentuées. Augmentant du coup la pression sur les employés.

Chance Dans ce numéro consacré au burnout, plusieurs intervenants insistent sur la chance que peut représenter un épuisement professionnel. Des nouveaux outils de gestion du temps mais surtout un recentrage des individus sur leurs réelles ambitions sur le marché du travail peuvent, il est vrai, être considérés comme une chance. L’occasion de redéfinir les habitudes de travail et de repenser le rôle de chacun dans la société de demain.

Reconnaissance Pour les responsables des ressources humaines, il s’agit de reprendre la balle au vol. Courroie de transmission entre employés et direction opérationnelle, c’est sur leurs épaules que repose le défi que le burnout pose au monde du travail. Parmi les solutions: le temps partiel, l’annualisation du temps de travail, une meilleure gestion des vacances et «last but not least», un soin particulier apporté à la reconnaissance des efforts accomplis. Car l’ironie du sort veut que les personnes les plus motivées soient les premières concernées par le burnout.