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Marc Benninger
Danger. La Suisse a soif de main-d’œuvre. Malgré les liquidités impressionnantes engrangées ces dernières années, les entreprises helvétiques peinent à recruter de nouvelles forces de travail. C’est dangereux. Car les cycles économiques sont imperturbables et le retour de manivelle viendra. Mais seules les sociétés qui auront réussi à transformer leurs bénéfices en activité créatrice de valeur résisteront à la marée basse.
Préjugés. Le moment est donc idéal pour engager du sang frais. Si la bataille pour attirer les jeunes talents concerne surtout les géants de la place économique suisse, on a tendance à oublier qu’il existe d’autres jeunes dans le pays qui sont prêts à travailler. D’autant plus que les préjugés sur le manque de motivation des nouvelles générations sont en train de tomber. L’Université de Zurich vient par exemple de démontrer que la jeunesse du pays fait preuve d’empathie et d’un sens de la responsabilité marqué.
Créativité. Sans parler de leur créativité. Estampillés génération multimédia, les jeunes travailleurs éclatent plus d’un tabou créé par leurs aînés. Soupçonnés de légèreté, ils sont, au contraire, farouchement attachés au développement durable et à l’équité des rapports économiques mondiaux, deux enjeux d’avenir.
Respect. L’intégration des jeunes générations dans les entreprises doit donc être vue comme une planche de salut. Mais le modèle «tu es nouveau donc tu te tais» a vécu. Les échanges intergénérationnels doivent être formalisés. Aux RH de s’en assurer. De l’entretien d’embauche à la mise sur orbite du jeune collaborateur, le respect devient un facteur incontournable du succès. Car comme le dit ce proverbe indien bien connu: «La terre ne nous appartient pas. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent.»