Chère lectrice, Cher lecteur,

Laboratoire. L’analyse de la gestion des ressources humaines dans une société émergente offre un rappel bienvenu des originies de la profession. Car le recrutement, la rémunération et l’administration, qui sont les premières préoccupations des patrons-créateurs, sont aussi les pierres angulaires de la fonction personnel. Sur le terrain, tels des chercheurs enfermés dans leur laboratoire, les créateurs d’entreprises gèrent souvent leurs forces vives à coup de ballons d’essai, avec des risques d’explosions plus ou moins fatales.  

Intensité. Il est vrai cependant qu’un patron qui a investi lourdement dans son projet a raison de rester concentré sur sa stratégie «business» plutôt que de se disperser en apportant un soin particulier aux rouages de son entreprise. Et personne ne lui en voudra sur ce point: les premières années de vie d’une société en démarrage sont tellement intenses, qu’il ne reste que peu de temps pour consolider les structures. 

Appel d’air. Mais l’appel d’air des plues-values d’une bonne gestion RH se fera sentir rapidement. Car dans une petite équipe, soudée par l’esprit pionnier de ses fondateurs,  les erreurs d’appréciations RH - qu’il s’agisse du recrutement, de la rémunération ou de l’administration - ont des effets bien plus ravageurs que dans les grosses sociétés, capables d’encaisser ces couacs passagers. 

Croissance. Et on ne parle pas de la mise sur pied d’une stratégie RH proprement dite. Il sera cependant bien avisé d’y réfléchir avant que la croissance tant attendue ne s’avère être le coup mortel porté à une idée géniale. Ce serait tout de même dommage que les ressources humaines portent le chapeau du si faible taux de création d’emplois des start-up du pays.