Initier le changement par du coaching

Cette question a notamment été discutée lors d’une table ronde avec David Clutterbuck, formateur de coachs reconnu en Grande-Bretagne. A la question: «Comment convaincre un cadre d’initier le changement», David Clutterbuck a répondu: «Le changement s’initiera quand le prix du statu quo dépasse considérablement le prix du changement.» De son côté, Juliane Drews, coach chez ONUSIDA, dit «ne plus essayer de convaincre les managers avec des arguments. Je cherche à les toucher émotionnellement.» Pour Claudia Purpura, coach aux Nations-Unies (OCHA), le seul moyen d’initier le changement est de montrer l’exemple. Elle poursuit: «Personnellement, j’ai décidé de devenir coach et de diffuser la culture du coaching dans mon organisation.»

L’autre question qui a mobilisé les esprits est l’équilibre à trouver entre le coaching interne et externe. Sur ce vieux débat, David Clutterbuck est resté pragmatique: «Rédigez une politique RH qui clarifie le processus. Quel est le bon moment pour faire intervenir un coach externe? Quelle sera sa valeur ajoutée?». Pour clore le débat, chaque intervenant a pu exprimer un rêve en matière de coaching. Celui de David Clutterbuck est que «chaque enfant dans le monde apprenne la posture du coach et du coaché». Pour Virginia Williams, ancienne présidente d’ICF Switerland, que chacun-e «prenne confiance en lui (elle) et ait le courage de trouver sa voie». Julian Drews rêve quant à elle d’un monde de «paix, de diversité et d’inclusion». A noter enfin qu’ICF Switerland a remis lors de cette soirée le Prism Award 2019, décerné cette année au programme Emerge des Nations-Unies. Ce prix récompense les efforts de cette organisation pour former 90 coachs en interne, ce qui a notamment permis de rendre l’organisation plus agile et de décloisonner les silos.  Et Elias Gharbi a été élu à la présidence d’ICF Switzerland.