X, Y et Z

Trois générations aux attentes différentes sur un seul lieu de travail

Alors qu’en Suisse, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle constitue l’une des préoccupations centrales de la génération X (née entre 1965 et 1983), le «work-life balance» n’empêche pas la génération Z (1997-2002) de dormir. C’est l’un des résultats d’une étude internationale - portant sur 19 pays et 18’337 sondés - pilotée par Universum.

En 2020, la génération Z représentera quelque 20% des travailleurs adultes à l’échelle mondiale, rappellent les auteurs de la recherche dans un communiqué. «Planifier une stratégie pour s’assurer que les trois générations puissent travailler en même temps devrait être une priorité pour tout employeur», précisent-ils.

Reste que l’élaboration d’une telle stratégie n’est pas une mince affaire. En effet, il ressort (sans surprise) de l’étude que les attentes des générations X, Y (1984-1996) et Z face au marché de l’emploi divergent sur de nombreux points. Certes, la majorité des personnes interrogées, toutes catégorie d’âge et tous pays confondus, estiment que leur priorité est d’obtenir une grande liberté de la part de leur employeur. Passé ce point, les réponses sont beaucoup moins homogènes: alors que la génération Z accorde une grande importance à l’argent, les générations Y et X lui préfèrent la flexibilité, ainsi que la confiance et la croissance.

Parmi les différences notables impactant tout particulièrement la culture d’entreprise, l’étude relève notamment la question de l’intégrité de l’employeur. Tandis que les collaborateurs issus de la génération X sont près de 9 sur 10 à la qualifier d’importante, cette part tombe à moins de 8 sur 10 pour la génération Z. A noter que dans l’ensemble, les femmes sont plus sensibles à cette notion que les hommes.

Du côté des similitudes entre les trois générations, Universum relève une crainte partagée de faire du surplace dans la carrière. Ne pas avoir de possibilités de développement suscite également des appréhensions parmi tous les sondés.

En ce qui concerne spécifiquement la Suisse, l’étude met le doigt sur le fait que comparée aux générations X et Z, la génération Y est la plus optimiste par rapport à son avenir professionnel. Suivent les X, puis les Z. A noter que malgré ce pessimisme relatif, les Z helvétiques ont une vision plus rose de l’avenir que leurs homologues espagnols, italiens, canadiens ou encore japonais.

Interrogés sur leurs craintes spécifiques, les jeunes Z suisses répondent ainsi: ne pas trouver l’emploi convenant à leur personnalité, ne pas obtenir la chance de se développer et ne pas fournir des performances suffisantes. Quant à leurs compatriotes de la génération X, ils redoutent essentiellement de trop travailler, de ne pas disposer d’une limite claire entre vie privée et professionnelle, ainsi que d’être renvoyés pour des raisons échappant à leur contrôle.

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Texte: hrtoday.ch
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