Alcool au travail

«En cas d’accident, tout le monde est mal»

Trois questions à Jean-Michel Gautier, chargé de sécurité pour la Suisse romande chez Implenia.

Quel a été le point départ de votre démarche?

Jean-Michel Gautier: C’est notre responsabilité d’employeurs de faire respecter les règlements et les lois. Notre objectif était aussi de faire diminuer les souffrances humaines tant pour les personnes touchées par un accident professionnel que pour leur famille. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que les collaborateurs sont le bien le plus cher d’une entreprise. Il faut donc les protéger. Ce qui veut aussi dire les protéger contre eux-mêmes.

Pourquoi ce programme et pas un autre?

Nous avions déjà un dispositif en place, mais nous voulions une réglementation contre des substances qui engendrent une dépendance, alcool ou autre, qui corresponde mieux à notre réalité. Car nous nous sommes rendus compte qu’il ne sert à rien d’avoir une règle trop prohibitive que personne ne respecterait. Chez nous, pour les conducteurs de machines, les grutiers ou les chauffeurs, la tolérance est de zéro pour mille. Pour les autres, nous tolérons les règles de la circulation routière (LCR).

Y a-t-il eu des résistances?

Dès le moment où vous expliquez les choses, les personnes comprennent assez vite. Ce n’est pas toujours facile et il y aura toujours des mécontents, mais en règle générale, l’accueil est très positif. Notez aussi que quand la police intervient lors d’un accident grave, la première chose qu’elle contrôle est le taux d’alcoolémie. Si elle  découvre un problème, tout le monde est mal: les victimes, les collègues et les responsables. Ces expériences font prendre conscience aux employés qu’il faut faire quelque chose.

commenter 0 commentaires HR Cosmos

Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

Plus d'articles de Marc Benninger

Cela peut aussi vous intéresser