Interview

«L’agilité permet de devenir plus robuste dans un monde incertain»

La Fabrique de l’agilité (FABLAG) organise sa quatrième conférence annuelle sur l’agilité le 4 septembre prochain à Lausanne. Les précisions de Ludovic Gaudard, responsable du réseau FABLAG.
 

Comment définissez-vous l’agilité?

Il y a trois portes principales : l’agilité opérationnelle, avec la gestion de projet agile, les outils comme Scrum, etc., l’agilité stratégique, soit comment innover ou adapter son business model aux nouveaux contextes et enfin l’agilité organisationnelle, qui touche aux modes de gouvernance partagée. Ces trois portes d’entrée structurent le programme de notre événement.

Quelle est la plus grande incompréhension autour de l’agilité en organisation aujourd’hui?

Il y a deux grands malentendus. Le premier, c’est la confusion entre agilité et réactivité. Beaucoup pensent qu’être agile, c’est tout faire dans l’urgence, dans une certaine anarchie. Or, c’est tout le contraire. L’agilité demande une vraie structure et un vrai travail sur les valeurs. Le deuxième point, c’est le réflexe de certaines entreprises, en période d’incertitude, de vouloir optimiser à tout prix, couper dans les budgets et revenir à un mode de fonctionnement moins agile. Or, l’agilité permet justement de devenir plus robuste dans un monde incertain. Le but de cette journée, c’est aussi de redonner confiance et de repartir avec de l’énergie, pour soi comme pour son organisation.

À qui s’adresse la conférence?

L’événement est ouvert à toutes les personnes et entreprises qui souhaitent progresser en agilité. La journée est articulée autour d'une conférence introductive, suivie de différentes sessions adaptées à tous les niveaux: ateliers pratiques, retours d’expériences et témoignages, sans oublier une salle pour des échanges libres. Ces différents formats permettent aux débutants en agilité de se familiariser au sujet, tout en offrant aux personnes plus avancées la possibilité d’approfondir ou d’échanger entre pairs.

Quel est le point fort du programme?

Une des forces de la conférence est la mixité des profils des participants, issus du secteur privé comme du secteur public et académique, et la dynamique que cela génère. Il n’y a pas de recette miracle en agilité. Chaque organisation doit construire son propre chemin. Mais on peut progresser en s’inspirant des pratiques d’autres organisations. L’an dernier, l’événement a fait salle comble avec près 240 participants. C’est donc aussi une belle opportunité de réseautage.

Une partie de la journée est consacrée à des retours d’expériences réussis, mais aussi à des échecs. Pourquoi ce choix?

Nous avons déjà testé ce format les années précédentes, et il a très bien fonctionné. Il y a une vraie demande pour entendre ces récits-là aussi. Ils permettent d’apprendre autant, sinon plus, que les réussites. Pour être agile, il faut accepter l’échec pour en tirer profit et des enseignements.

Comment le thème de cette année, «Coopérer pour prospérer» a-t-il été choisi?

On voulait prendre le contrepied d’une actualité parfois anxiogène. L’idée est de rappeler que c’est en s’unissant qu’on s’en sort le mieux. Le thème vise aussi à susciter des initiatives concrètes de coopération au-delà de cette journée.


«Coopérer pour prospérer: et si l'agilité était la clé?»

Date: Jeudi 4 septembre 2025 de 8h30 à 18h
Lieu: HETSL - Haute école de travail social et de la santé Lausanne, Ch. des Abeilles 14, 1010 Lausanne
Tarif early bird jusqu’au 30 juin.
Tarif spécial pour les membres HR Today avec le code : HRtodayFABLAG10
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Erik Freudenreich est le rédacteur responsable de la version française du site HR Today.

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